Comment mal gérer un hôtel

Dans la vie, il est parfois difficile de se maintenir à jour dans les dernières tendances. Les gestionnaires qui ont été formé dans les années 60, par exemple, peuvent se sentir dépassés par tout ce qui se passe dans le monde d’aujourd’hui. Si ce n’est pas le cas, ils peuvent tout simplement passer à côté de certaines pratiques de gestion essentielles à la bonne réussite de leur entreprise. Cela s’applique à une multitude de secteurs, y compris celui de l’hôtellerie.

Au lieu de s’attarder aux bonnes pratiques qui font qu’un établissement hôtelier peut avoir du succès, j’ai décidé, pour l’article suivant, de vous présenter exactement l’inverse. Vous apprendrez comment devenir le pire gestionnaire que le monde de l’hôtellerie n’aura jamais connu. L’article, présenté par l’Hôtel Saint-Paul (au http://www.hotelstpaul.com/en/hotel-old-montreal.html), est bien entendu à but satirique.

En voilà un qui ne fera pas le meilleur travail du monde.

Ne pas avoir de site web

Bon, presque tous les foyers au pays ont accès à un ordinateur. Certes, les touristes qui ne voyagent pas via des agences utilisent tous le web pour trouver où ils passeront leurs nuits. Ça ne veut pas dire que vous devez avoir une présence sur internet! Après tout, les bonnes vieilles pubs radio n’ont jamais été aussi efficaces qu’aujourd’hui (même si 50% des auditeurs zappent les pubs).

Vous pourrez aussi vous faire connaître avec le bouche-à-oreille, avec des envois postaux et en payant de grosses commissions pour que les agences vous incluent dans leurs packages. Continuez de faire confiance aux bonnes vieilles méthodes : si elles ont été inventées à l’époque, c’est sûrement car elles étaient efficaces.

Couper les dépenses de RH

Il y a une maxime très célèbre en gestion qui dit : « Si un employé vous coûte plus de 10 dollars de l’heure, vous pourriez en sous-payer deux et faire encore mieux ». Il ne faut pas en déroger! Grattez chaque sous pour que votre établissement soit plus profitable. Pas de party de Noël, pas de sorties occasionnelles avec l’équipe, surtout pas de congrès de formation! De toute façon, vos fainéants détestent tellement travailler qu’ils restent en moyenne deux ou trois mois chez vous… s’il fallait en plus leur offrir des conditions décentes, vous tomberiez dans doute dans la faillite.

Emmerder les clients insatisfaits

La pire chose en affaires, c’est lorsqu’on décide de venir critiquer vos méthodes chez vous. Vous faites l’effort d’offrir une chambre et de faire la nourriture pour des clients et ils gueulent parce qu’ils ont trouvé un insecte ou qu’ils sentaient les ressorts de leurs lits? Lorsque quelqu’un vient se plaindre à vous, n’hésitez pas à le rabrouer, voire à l’encourager ouvertement à quitter les lieux s’il n’est pas satisfait. Peu importe s’il ne revient jamais : votre pub radio vous amènera d’autres gens! La loyauté de la clientèle est un concept tellement surévalué, de toute façon : dans la société d’aujourd’hui, les clients changent d’entreprise comme ils changent de bas.

Ne pas vous afficher sur les sites hôteliers

On disait tout à l’heure que le site web ne servait absolument à rien… ce serait le comble de s’inscrire sur un site qui présente les établissements intéressants aux voyageurs, n’est-ce pas? Le pire avec ce concept à la noix, c’est que vos clients peuvent justement laisser des commentaires affreux sur votre hôtel. Personne ne dit lorsqu’il est heureux mais un seul mauvais client va foutre 50 commentaires de mauvaise qualité sur votre fiche… aussi bien ne pas perdre de temps avec ça.

Alors, avec ces judicieux conseils, votre établissement se dirige tout droit vers un échec monumental, éventuellement vers une merveilleuse faillite. Félicitations, gestionnaire de l’ancien temps!

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